Réalisations et soutiens

C’est la goutte d’eau


Soutien

C’est la goutte d’eau

Projet d’écriture embarquée : Un hymne aux sauveteurs des mers et d’ailleurs

Printemps/Été 2018

C’est la goutte d’eau

Le Projet : Printemps/Été 2018

DE MARSEILLE A LESBOS… UNE MER, LA MEDITERRANEE… UN VOILIER… CINQ MOIS… DES PORTS, DES RENCONTRES, DES EVENEMENTS CULTURELS, UNE PIECE DE THEATRE… DES CENTAINES DE BOUTEILLES A LA MER …

 

La Méditerranée qui a toujours été un lieu de croisement entre les peuples et les cultures qui l’entourent, devient peu à peu une frontière mortelle qui les sépare. Près de 30 000 personnes ont trouvé la mort, depuis l’an 2000, en cherchant à traverser la mer, pour fuir les guerres ou la pauvreté. En mer et sur terre, des milliers d’hommes et de femmes ne l’acceptent pas. Mains tendues, bras ouverts, ils œuvrent quotidiennement à déjouer la funeste logique du repli sur soi. Par le théâtre et l’action culturelle, nous souhaitons leur rendre hommage et créer des temps d’échanges entre ces artisans de la solidarité en Méditerranée.

 

A bord d’un voilier (que vos dons permettront de financer en partie) nous prendrons le large pour une durée de cinq mois. Au départ de Port de Bouc en région Marseillaise, nous rejoindrons la Mer Egée. En chemin, nous proposeront entre 5 et 10 escales qui seront l’occasion de rencontres humaines, culturelles et artistiques. Une sorte de festival itinérant embarqué. Dans chaque port, en collaboration avec des partenaires locaux, (artistes, écoles, associations, syndicats, institutions culturelles, collectivités locales …) nous proposerons une série d’actions culturelles.  Nous diffuserons également notre spectacle « Une goutte à la mer », écrit à bord de l’Aquarius, le bateau de sauvetage de SOS Méditerrannée, lors de la première étape du projet durant l’été 2016. En cours de route, nous mènerons un nouveau travail d’écriture théâtrale.

 

Nous nous laissons le droit d’embarquer à bord toute personne (artiste, journaliste, acteur de la solidarité, personne liée à la mer…) qui pourrait nous accompagner dans ces phases d’écriture et la réalisation de ces différentes rencontres.

 

De Marseille à Lesbos, dans chaque port, selon les modalités imaginées avec nos partenaires sur place, nous proposerons :

 

– Des représentations de notre pièce de théâtre « Une goutte à la mer » :

Le temps d’une représentation, notre voilier devient « espace scénique » et le quai du port se fait « espace public » Ce spectacle a été écrit à partir des bouteilles à la mer écrites et envoyées avec l’équipage de l’Aquarius, bateau de sauvetage de SOS Méditerrannée entre Libye et Sicile. C’est un mythe méditerrannéen contemporain qui questionne l’humanité et la solidarité. Nous travaillons actuellement avec des artistes grecs et italiens à son accessibilité aux publics non-francophones.

 

– Des ateliers d’écriture de bouteilles à la mer :

Auprès des populations rencontrées à chaque escale,nous récolterons, via des ateliers d’écriture menés par les artistes français, grecs et italiens, des messages que nous jetterons à la mer une fois au large. Ils constitueront, par ailleurs, la matière d’un prochain spectacle que nous écrirons à notre retour.

 

– Des rendez-vous festifs et culturels : « Les criées culturelles » :

Nous proposerons, selon les lieux, des rendez-vous cinématographiques et/ou musicaux glanés au fil des eaux. Lors de ces évènements, nous organiserons également, sous différentes formes, des rencontres entre la population, des personnalités politiques et du monde artistique sur une thématique en lien avec la Méditerranée et la solidarité. 

 

De retour, nous produirons et créerons une nouvelle forme théâtrale inspirée de cette odyssée.

 

Parallèlement, nous travaillerons à la troisième étape de ce projet pour que le voilier devienne un lieu de résidence d’artistes, dédiée à l’écriture dès la saison 2018-2019.

 

La génèse

Nous avons lancé ce processus « C’est la Goutte d’eau », en embarquant, au mois d’Août 2016, à bord de l’Aquarius, bateau de SOS Méditerranée, dédié au sauvetage des réfugiés au large de la Libye. Pendant 3 semaines, nous avons posé notre regard sur cet équipage de sauveteurs, envoyé en mer grâce à la volonté des citoyens européens de refuser l’inacceptable. Nous avons pris le temps de rencontrer chacune des personnes de l’équipage, de mener des entretiens, d’observer les gestes, de recueillir les motivations, les convictions, les rêves d’enfant… Et nous leur avons proposé de prendre une feuille de papier et d’y écrire un message à l’intention d’une personne sur l’une des rives de la Méditerranée. Sauveteurs, médecins, sage-femmes, matelots, machinistes, cuisiniers, personnels associatifs… Tous ont mis la main à la plume. Leurs messages, ont été les soigneusement roulés et placés dans des bouteilles de verre que nous avons refermées. Et à la fin du mois d’Août 2016, toutes ont été lancées au large, dans les eaux internationales entre la Sicile et la Libye.

 

 

Nous avons commencé à écrire à partir de ces rencontres, écrire au regard de ce que nous avons vécu à bord, écrire au gré des courants et des vents et de la vague des hommes et des femmes qui cherchent refuge aux rivages de notre humanité. Ce processus d’écriture s’est peu à peu nourri de nos autres expériences à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille, dans le bidonville de Calais, sur les iles grecques de Lesbos, aux Comores, en Guyane, au Soudan, en Sicile, autour de l’idée centrale de la solidarité et de ceux qui la font vivre. Nous avons posé notre regard à hauteur d’homme et cette aventure est née au mois de mars 2017, une première forme théâtrale « Eclaboussure », au Lavoir Théâtre de Menton (06). Nous continuerons à travailler sur cette forme pour l’adapter à une diffusion dans les ports qui se trouvent entre Marseille et Lesbos. Notre voilier et les pontons auxquels il sera amarré deviendront notre espace d’expression théâtrale, les voiles de notre bateau des espaces de projections vidéo et photos : la mer comme un nouvel espace public.

 


 

A quoi va servir le financement ?

 

Une Goutte d’eau dans la mer, 32 gouttes pour parler de l’équipage de l’Aquarius, 560 gouttes d’eau pour un naufrage… 3 gouttes pour 3 passeurs-citoyens arrêtés… 1200 gouttes pour 1200 mineurs isolés à Calais… des centaines, des milliers de gouttes d’eau preuves d’humanité… C’est dérisoire, une goutte d’eau ? Ca existe très peu… mais mêlée aux autres gouttes, c’est elle qui fait la mer. Merci d’avance à chacune des gouttes d’eau qui feront la mer de ce projet.

 

Ce financement participatif permettra la réalisation du  projet « C’est la Goutte d’eau ».

 

Les 10 000 euros récoltés lors d’un premier appel à la générosité ont permis, ajoutés à nos fonds propres,  l’achat du Voilier.

 

Les nouveaux fonds recueillis participeront aux aménagements techniques. scénographiques du navire, aux frais liés au voyage (carburant, nourriture, réparations ponctuelles), à la rémunération des artistes et personnels liés au projet, l’édition de support de communication, etc…  Plus vos dons seront importants, plus nous pourrons augmenter le nombre d’escales et alimenter le contenu des évenements proposés.

 

Nous estimons le coût de la réalisation totale du projet à environ 90 000 euros que nous sommes actuellement en train de réunir grâce à ce financement participatif mais aussi à des financements publics, des partenariats culturels et à la vente de nos spectacles.

 

La Pièce : « Une goutte dans la mer »

Librement inspirée des rencontres avec les sauveteurs des mers et d’ailleurs

Créée au mois de mars 2017, à Menton, par Mandine Guillaume et Emilien Urbach, lors du Festival des Rencontres du réel du Lavoir Théâtre, « Eclaboussure » est un hommage aux dizaines de solidaires que nous avons rencontrés à bord de l’Aquarius, au large des côtes libyennes, mais aussi, à Calais, Lesbos, Vintimille… Sur tous ces théâtres de l’exil, ils sont pour nous « les sauveteurs des mers et d’ailleurs ». La pièce a été élaborée à partir des écrits de Mandine Guillaume et d’Emilien Urbach. Elle se nourrit aussi des bouteilles à la mer rédigées par l’équipage de l’Aquarius en Août 2016. Pierre-Alain Mannoni, « délinquant-solidaire », comédien cascadeur Italianophile  et Kostadis Mizaras, comédien marionnettiste grec francophone se joignent à l’équipe pour l’adaptation du spectacle au pont du bateau afin de créer une forme théâtrale accessible aux publics italiens et grecs. L’association « il était un truc » aura en charge la création de la partition vidéo projetée sur les voiles pendant le spectacle à partir d’images d’exil retravaillées.

 

Synopsis : Au large de l’île de Lampedusa un homme et une femme appellent au secours. Elle est enceinte et sur le point d’accoucher. Nous sommes le 3 octobre 2013 au moment même du premier naufrage de Lampedusa qui couta la vie à 366 exilés. Les secours en mer sont débordés et personne ne vient en aide au couple de futurs parents. Ils se retrouvent bloqués, on ne sait où, sur un ponton au bord de la Méditerranée. Leur bébé, lui, refuse de venir au monde. Tous les jours, l’homme repart en mer et ramène des bouteilles. Elles contiennent les alertes et les espoirs de ceux qui les ont envoyés. Elle les reçoit et les lit, reconstituant message après message, l’odyssée d’un autre couple d’amoureux séparés sur le chemin de l’exil.

 

« L’Histoire de deux couples qui ne croiseront pas mais dont le destin semble similaire parce que confrontés aux mêmes intempéries humaines. Deux couples dont chacun attend la naissance d’un enfant. Deux enfants qui ne se résolvent pas à venir, certainement effrayés par ce monde inhumain et si peu accueillant. »

Le Patriote Côte-d’Azur, Pierre Barbancey (Reporter à l’Humanité).

 

« Avec humour, souvent, cynisme, parfois, réalisme, toujours, les deux comédiens se transforment en personnages harassés de n’avoir rien pu faire. Pêcheurs, depuis ce jour, de bouteilles jetées à la mer. »

Nice Matin, Alice Rousselot (Journaliste). 

 

À propos du porteur de projet

 

LES AUTEURS EMBARQUES :

C’est la goutte est une initiative de Mandine Guillaume, directrice du Lavoir théâtre de Menton et de la Cie Arnika, et d’Emilien Urbach, directeur de la Cie Sîn et jounaliste du quotidien l’Humanité. Au fur et à mesure de l’élaboration du projet, ils sont rejoints par d’autres artistes et acteurs culturels français, grecs et italiens.

 

 

MANDINE GUILLAUME, AUTEUR DE THEATRE, DIRECTRICE ARTISTIQUE D’ARNIKA CIE ET DU LAVOIR THEATRE (Menton (06)).

« Je suis née sur une frontière avec la mer pour horizon. Un bel endroit pour grandir et rêver les ailleurs et leurs limites. Je voulais aller … jusqu’à l’horizon. Pas derrière, pas plus loin, Non, juste sur l’horizon. C’est mon père qui me l’a montré le premier. Il l’a dessiné de son doigt pointé dans l’air en suivant le tracé de la mer. Ca m’énervait cette histoire de ligne qui recule quand on essaie d’avancer. Et je me disais que le seul moyen d’être sur l’horizon, c’était que mon père reste là, à le regarder pour l’empêcher de reculer…et que j’aille, moi, voguer sur cette ligne, là bas. Il faut être au moins deux pour être sur l’horizon : celui qui y est et celui qui le regarde. C’est pour être tour à tour l’un et l’autre que j’ai choisi de poser un regard d’artiste sur le monde. »

 

 

EMILIEN URBACH, AUTEUR DE THEATRE, DIRECTEUR ARTISTIQUE DE LA CIE SIN ET JOURNALISTE SPECIALISE SUR LES SUJETS LIES AUX MIGRATIONS. 

« Enfant j’ai compris le monde en punaisant une carte postale sur le mur de ma chambre. Dessus, il était écrit : « Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n’importe quelle injustice commise contre n’importe qui, où que ce soit dans le monde. » Plus grand, j’ai choisi d’arpenter le monde. De faire de ce qui est loin, ma proximité. De ce qui m’est étranger, mon habitude. De l’altérité, mon intimité. Du réel, ma théâtralité. De toute relation, le tremblement d’où naît une mondialité toujours renouvelée. Le théâtre m’a offert de pouvoir vivre comme le mur de ma chambre d’enfant me sommait d’exister. »

 

Les Auteurs embarqués à bord de l’Aquarius sur la première étape du projet (Août 2016).

 

Crédit Photo : Isabelle Serro

 

Reporter, Isabelle Serro travaille sur les chemins migratoires depuis 2014, entre autre sur l’Aquarius pour suivre les personnes exilées au large des côtes lybiennes.

 

Liens internet :

Blog « C’est la Goutte d’eau » : https://cestlagouttedeau.wordpress.com/

 

Facebook https://www.facebook.com/Cest-la-goutte-deau-282192842153776/

 

Teaser « Eclaboussure », première étape de création en salle de « Une goutte dans la mer » :  https://www.youtube.com/watch?v=ZOw5yJozQsw